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de l' Harmonie de Bischwiller

le samedi 26 mars 2011 à 20 h

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Articles RÉCents

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11 avril 2009 6 11 /04 /avril /2009 20:31
 
Envoyé par ma copine Anne

Made in France ! Voici une petite histoire pas si étrange...


                  Jean Boudreau a commencé la journée tôt, ayant réglé son réveil-matin (fait au Japon) à 6 heures..    Pendant que sa cafetière (faite en Chine) filtrait le café (importé de Colombie), il s'est rasé avec son rasoir (fait à Hong-Kong)..   Puis il s'est habillé avec sa chemise (faite au Sri Lanka),  ses jeans (faits à Singapour) et ses chaussures (faites en Corée).
Après avoir cuit son petit déjeuner dans son nouveau poêlon (fait en Inde) agrémenté de fraises (de Californie) et de bananes (du Costa Rica),il s'est assis, calculatrice en main (faite au Mexique), pour calculer son budget de lajournée.
En consultant sa montre (faite à Taiwan), il a synchronisé sa radio (faite en Chine), puis est monté dans sa voiture (faite au Japon) pour continuer sa recherche d'emploi, entre deux fermetures d'usines (en France).
 A la fin d'une autre journée décourageante, il décide de se verser un verre de vin (fait au Chili) en écoutant Britney Spears (refaite aux USA! ), pour accompagner son dîner congelé (fait aux USA), met ses sandales(faites au Brésil) et allume sa télévision (faite en Indonésie), et puis se demande  pourquoi il n'arrive pas à se trouver un bon job payant, ici en France...


Trouvez l'erreur !!!

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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 11:32

Avant-hier Josianne une des cousines de Gérard nous a envoyé ses voeux accompagnés d'un texte qui m'a beaucoup plû.
Le voici :
Je vous souhaite
Un temps pour s’éveiller – un temps pour se lever
Conservons par la sagesse ce que nous avons acquis par l’enthousiasme
Condorcet
 
Un temps pour bouger – un temps pour évoluer
Exige beaucoup de toi-même et attends peu des autres
Confucius
 
Un temps pour travailler – un temps pour paresser
Chaque pas doit être lui même un but
Goethe
 
Un temps pour communiquer – un temps pour se taire
Plus le cœur grandit, moins les paroles sont utiles
proverbe
 
Un temps pour jouer – un temps pour s’interroger
Qui n’imite point, n’invente point
Alain
 
Un temps pour manger – un temps pour jeûner
Que l’aliment soit ton unique médecine
Hippocrate
 
Un temps pour créer – un temps pour contempler
L’art est un jeu d’enfant
Max Ernst
 
Un temps pour s’engager – un temps pour donner
Fais chacun de tes gestes comme si c’était le dernier de ta vie
Marc Aurele
 
Un temps pour se ressourcer – un temps pour s’occuper de soi
Une journée, une vie
Koan Zen
 
 
Un temps pour se soigner - un temps pour méditer
Apprenez à entrer en contact avec le silence à l’intérieur de vous-mêmes.
Elisabeth Kübler-Ross
 
Un temps pour festoyer – un temps pour remercier
Réjouissez-vous bien chacun de toute votre joie
Guillaume de Poitiers
 
Un temps pour se coucher – un temps pour rêver et s’aimer
Le règne de la nuit ne connait ni temps ni espace
Novalis
 
 
Que ces 12 conjugaisons  rythment les verbes les plus simples
de la vie quotidienne.


 
 

  son site professionnel :www.artcafe-restaurant.com 

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1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 08:23

Pour retrouver l'essence de Noël ...

Un chant de Noël du XXI° siècle ... ( voir la vidéo )

Regarde vers le haut,
Les collines enneigées,
Regarde comme c’est beau,
L’hiver n’a pas changé.
Regarde cette étoile,
Qui guide les bergers,
Quand l’horizon se voile,
De nuages légers.

Jours de douceur,
Les flocons blancs
Tombent du ciel.
Jours de bonheur
Pour les enfants,
C’est ça Noël ?

 

Te voilà enfin Noël
Oui nous t’attendions Noël
Tant attendu, mais inattendu
Te voilà enfin Noël !


Frère, atterris, c’est pour tes thunes
Qu’ils veulent t’enterrer.
Tu rêves, endormi,
Mais tu te réveilleras, plus qu’atterré !
Sourires faussés, Noël, c’est fou, c’est
L’arnaque qui pompe le plus… un fric fou !
Il passe à l’action, le
Gros type en rouge à la barbe blanche
Qui chaque jour, eh yo, planche
Sur comment tout te prendre
Jusqu’à ton caleçon. Ma parole !
Fais attention, garçon, pour tes gosses.
Infini : ils l’ont cloné par millions, de toute façon,
Avec sa barbe en plastoc,
Rires, sourires en toc,
L’arnaque du siècle,
Mec, je t’assure, elle est mastoc !
Et c’est ça Noël ! Hein.

 

Jours pour rêver,
Bonheur suprême
La vie est belle.
Jours pour aimer
Ceux qui nous aiment
C’est ça Noël ?

 

Te voilà enfin Noël
Oui nous t’attendions Noël
Tant attendu, mais inattendu
Te voilà enfin Noël

Trop de monde, trop de sacs,
Trop de trucs, trop de vrac,
Trop de stress, trop de fous,
Trop de jouets, trop de tout !
Les super, les hyper-marchés
Ont leurs lumières déclenchées,
C’est l’enfer, pour bien te faire cracher.
Frère, faut tout acheter !
C’est ça Noël ? Pfff…
J’ai plutôt l’impression que
Je viens de me faire crocheter !

 

Noël, no hell ! No more hell ! No more hell !
Noël, no hell ! No more hell ! No more hell !
Noël, no hell ! No more hell !

 

Fini l’enfer, c’est une nouvelle bonne !
Fini l’enfer, c’est une nouvelle donne
!

 

Dieu est sur la paille, comme toi,
Lui aussi n’a pas de toit,
In X L 6 D O gloria
Paix sur la terre pour les hommes
Aux femmes, salam, peace, shalom.
Est-ce fini les flingues en plastique pour nos fistons
Pour les fillettes, les plans « string & séduction » ?

 

C’est ça le Noël que j’aime
Le baby de Bethléem.

 

Te voilà enfin Noël
Oui nous t’attendions Noël
Tant attendu, mais inattendu
Te voilà enfin Noël

 

Ecœuré par la réalité,
Ma parole ! J’ai réalisé
Que l’étable de Bethléem
Dans nos rues s’est dématérialisée.
J’suis pas déshumanisé,
Alors si tu m’entends, eh, Dieu,
Si jamais tu passes dans le coin
Oui, toi qu’on aime tellement idéaliser :
J’ai un tas de choses à partager ;
Dans l’étable de mon cœur,
Tu pourras t’allonger…

 

Noël, no hell, no more hell !…

Trouvé sur ce site : http://noel.nohell.fr/

 

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18 octobre 2008 6 18 /10 /octobre /2008 19:55
Abonnée pendant de longues années à Panorama, revue chrétienne, je l'avais délaissée quelques temps. Et après une offre de réabonnement je viens de me relancer pour une année. Pour mon plus grand bonheur car j'aime feuilleter et m'arrêter sur ces articles de spiritualité dans la religion de nos racines et qui ont  une ouverture d'esprit qui me convient.

Le numéro que je viens de recevoir contient une interview auprès d'un moine amoureux de la mer, Frère François Cassingena-Trevedy, il est aussi auteur de plusieurs livres.

Je voudrais vous faire partager un petit extrait en réponse à la question "
C'est important de se savoir fragile? " :

Je crois qu'on ne peut pas vraiment avancer sur le chemin spirituel si on n'a pas fait l'expérience de la fragilité. Notre fragilité est, paradoxalement, une bénédiction. « C'est lorsque je suis faible que je suis fort» dit saint Paul. Chaque année, les arbres perdent leurs feuilles. Celles-ci naissent, flamboient, puis tombent, meurent et pourrissent. Nous avons à nous réconcilier avec l'idée que, nous aussi, nous sommes des feuilles caduques. Notre société « moderne » cache la mort. Alors que se savoir mortel est sans aucun doute l'idée la plus salutaire et la plus féconde. Prendre chaque jour conscience de notre caducité, c'est se laisser entraîner à choisir une vie sensée,c'est approcher notre secrète éternité.


A méditer !




Adresse du site de l'abbaye où vit ce moine : http://www.abbaye-liguge.com/

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1 octobre 2008 3 01 /10 /octobre /2008 16:44


A l'attention des jeunes générations ( et des moins jeunes !), les préceptes de  Solon ,un homme d’Etat, législateur et poète athénien ( 640 - 558 avant JC )

«Il faut apprendre à obéir pour savoir commander.»

 
Superbe photo d' Emma trouvée sur le blog de Lucie prise au Bioscope
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13 août 2008 3 13 /08 /août /2008 08:36





L'obscurité ne peut pas
chasser l'obscurité ;
seule la lumière le peut.

La haine ne peut pas
chasser la haine ;
seul l'amour le peut.
 
Martin Luther King

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30 mai 2008 5 30 /05 /mai /2008 20:40

L'étang dont le soleil chauffe la somnolence
Est fleuri, ce matin, de beaux nénuphars blancs ;
Les uns, sortis de l'eau, se dressent tout tremblants,
Et dans l'air parfumé leur tige se balance.

D'autres n'ont encor pu fièrement émerger :
Mais leur fleur vient sourire à la surface lisse.
On les voit remuer doucement et nager :
L'eau frissonnante affleure aux bords de leur calice.

 

Edmond ROSTAND

photo originale prise au parc de la Citadelle ce mercredi

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8 mai 2008 4 08 /05 /mai /2008 11:42
Ce matin dans les Dernières Nouvelles d' Alsace, l'article hebdomadaire d' Huguette Dreikaus me renvoie à ma propre impression concernant les PPS, les petits diaporamas que l'on reçoit par courriel.
Au début je les regardais. Certains allaient directement à la poubelle  s'ils étaient de goût douteux ou racistes,d'autres étaient renvoyés à mes copains. Puis vint le moment où ils se répétaient et que cela me prenait un certain temps pour les charger puis les lire.
Depuis je ne les ouvre quasiment plus ( je dois avoir 1000 messages en attente sans compter ceux que j'ai mis à la poubelle pour avoir un peu de place ) et je n'ose le dire à ceux qui me les envoient !!...Il est vrai , comme le dit Huguette,je sais que la personne qui me les envoie pense à moi !

L'ordinateur est plein de pièges. Prenez par exemple le PPS, qui aime vous prendre pour un gogo.
par huguette dreikaus


 PPS ? Oui, ces petits montages créés avec des photos classées autour d'un sujet sorti de l'encéphale perturbé d'un frustré, mégalo, ethno-satirique, anarchiste râleur, dermophile amateur de peaux nues, grand explorateur de lagunes par doigt sur un clavier. Ces petits montages de photos kitsch ou étranges permettent aux accros de la communication de faire parvenir des courriels aux gens de leur répertoire sans avoir à se fendre d'une petite bafouille personnelle.  Le PPS, c'est pour certains freaks d'ordinateur le moyen de faire savoir à leurs « undisclosed recipients » qu'ils sont encore en vie et que leur ordinateur fonctionne toujours.  Comment avoir accès à un PPS ? C'est simple ! Il vous arrive en pièce jointe. Vous cliquez sur le signe cabalistique affiché dans les lignes supérieures du courriel et hop, tout un monde s'offre à vous. Vous pourrez admirer Carla Bruni en trente images sans son tailleur et sans ses sous-vêtements. Vous pourrez visiter les montagnes tyroliennes sur un air de Yodel diffusé par vos hauts-parleurs. Vous pourrez voir des images de muguet avec un son de mandoline, des paysages de neige avec « Etoile des neiges » en fond sonore. Le monde entier dans toute sa splendeur et dans toutes ses situations insoutenables.

Pour vous tirer des larmes !

 Tout vous est offert, rien ne vous est épargné. Cliquez et vous rêverez ! Cliquez et vous rirez ! Cliquez et vous tremblerez ! Mais ne mésestimez pas le PPS : il est là surtout pour vous apprendre à être bon. Il diffuse des messages écrits dans le style émotivo-larmoyant cher aux prédicateurs partis sur les routes d'Amérique après la guerre du Vietnam : « Aime la colombe, aime la paix ! », « rien au monde ne vaut une amitié », « la liberté de chanter et d'aimer est la vraie liberté ».  Que des messages bourrés de bonnes intentions pour une vie meilleure, enveloppés dans des images de ciel bleu, de coucher de soleil, d'oiseaux volant au ralenti au son d'une musique planante avec une voix qui chante « ouh ouh, ouh, ouh » ou avec la mélopée de John Lennon, « Imagine ». Imagine un monde où tous les hommes vivent en paix.  On est dans le New Age à fond, dans une méditation collective devant écran. Il ne reste plus à un gros malin qu'à dire que le bonheur, c'est de lui acheter ses chapeaux jaunes en forme de pyramide et viendra le jour où des millions de personnes coiffées de chapeaux jaunes en forme de pyramide attendront la venue du bonheur. Quelque part au monde il y aura alors un type plein aux as qui comptera ses billets, le seul que la foi en la vertu des chapeaux jaunes en forme de pyramide aura comblé.  Comme dirait Confucius, « le bonheur, c'est de ne surtout pas cliquer sur les PPS ».H.D.

 paysage

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3 avril 2008 4 03 /04 /avril /2008 06:54
La semaine passée j'ai emprunté à la médiathèque un CD d' Yves Duteil et ces paroles m'ont arrêtée car ils sont toujours et plus que jamais d'actualité :
 

 
Nous vivons sous le même soleil
Que des êtres en tous points pareils
Qui partagent leur existence
Entre l'espoir et la souffrance
La Tibétaine au coeur si pur
Qui chantait à l'ombre des murs
Attendra jusqu'à ses trente ans
Pour revoir le soleil levant.
Les oubliés du Toit du Monde
Nous appellent à chaque seconde
Et leur chant se heurte au silence
Au vacarme de l'inconscience
C'est la voix d'un peuple brisé,
De ses moines martyrisés
Qui nous offrent en un seul regard
Des milliers de vies de mémoire

C'était hier, c'était ailleurs
On disait "plus jamais l'horreur"
C'est là tout près, c'est maintenant
Et je pleure pour tous ces gens

Nous gardons la blessure au coeur
Du chagrin des peuples qui meurent
Par la force ou par la violence
En perdant jusqu'à l'espérance
Cette lignée, si elle s'éteint
Avec le dernier Tibétain,
Laisserait pour l'éternité
Tant de portes à jamais fermées.
Les oubliés du Toit du Monde
Nous appellent à chaque seconde
Mais leurs chants se perdent en silence
Au désert de l'indifférence.
C'est la voix d'un peuple épuisé
De ses femmes paralysées
Qui revivent en un seul regard
Tout ce que leur coeur a pu voir.

C'était hier, c'était ailleurs
On disait "c'était une erreur"
C'est là tout près, c'est maintenant
Et je rêve pour ces enfants.

D'un pays libre sur la terre
A des milliers d'années lumière
De ces uniformes barbares
De la peur et du désespoir.
Pour revivre sous le soleil
Une histoire en tous points pareille
Et pouvoir enfin raconter
Les chapitres inachevés.
Il est dit que jamais la flamme
De la vérité dans nos âmes
Ne peut s'éteindre tout-à-fait
Et qu'elle nous éclaire en secret.
Comme du miel sur les blessures
J'entends toujours la voix si pure
De la Tibétaine chanter
Avec ses soeurs emprisonnées.
Quelque part au-delà des murs,
J'entends toujours la voix si pure
De la Tibétaine chanter
Leur espoir en la liberté.

Explications de la chanson par Yves Duteil

" J’ai choisi de mettre un visage sur l’oppression que subissent les Tibétains, celui de Ngawang Sangdrol. " (Télé Star, 06.05.97.) " Elle a été emprisonnée en 1992, à l’âge de dix-sept ans, pour avoir manifesté en faveur du dalaï-lama. En prison, elle a composé des chants de liberté. Les Chinois l’ont su et sa peine a été doublée. Maintenant, elle est en prison pour dix-huit ans. Il suffit de savoir que, dans ce pays, le simple fait de sortir un drapeau tibétain vaut dix ans de prison! Mais la conscience internationale est un peu muselée par le poids de la Chine. C’est là qu’un chanteur peut jouer un rôle, en portant un message et en espérant rassembler des gens. " (Dernière Heure, La, 22.04.97.)

 


analyse de la chanson :
ici

le blog d' Yves Duteil : ici

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31 mars 2008 1 31 /03 /mars /2008 17:00

A l'attention de ceux qui veulent toujours se projeter dans l'avenir (vivement quand je serai grand, vivement les vacances, vivement la retraite... ) voici un petit conte trouvé dans le livre que m'a prêté ma copine Marie-France (  Le moine qui vendit sa Ferrari ) :

« Quand j'étais un jeune garçon, mon père me lisait un conte intitulé Pierre et le fil magique. Pierre était un garçon très enjoué. Tout le monde l'aimait : sa famille, ses professeurs et ses amis, mais il avait une faiblesse.

-- Laquelle ?

— Il ne parvenait pas à vivre dans le présent. Il n'avait pas appris à apprécier les petits plaisirs quotidiens. Lorsqu'il était à l'école, il rêvait qu'il jouait dehors. Lorsqu'il jouait dehors, il rêvait des grandes vacances. Pierre rêvait constamment, les yeux grands ouverts, et ne prenait jamais le temps de savourer les instants exceptionnels qui ponctuaient ses journées. Un matin, Pierre se promenait dans une forêt près de sa maison. Se sentant fatigué, il décida de se reposer sur l'herbe et finit par s'endormir. Après quelques minutes d'un profond sommeil, il entendit une voix aiguë l'appeler par son nom. Il ouvrit lentement les yeux et fut surpris de voir une étrange femme le regarder. Elle devait avoir plus de cent ans et ses cheveux d'un blanc pur comme la neige pendaient le long de ses épaules comme une couverture de laine emmêlée. Sa main ridée tenait une pelote d'un interminable fil doré.

« "Pierre, dit-elle, ceci est le fil de ta vie. Si tu le tires légèrement, une heure passera en quelques secondes. Si tu le déroules un peu plus, des journées entières s'écouleront en quelques minutes. Et si tu tires de toutes tes forces, des mois et même des années passeront en quelques jours." Pierre s'empressa d'emporter la pelote que la vieille femme lui tendait.

« Le lendemain, en classe, Pierre était agité et s'ennuyait. Il se rappela soudain son nouveau jouet. Il tira sur le fil d'or et se retrouva en un instant chez lui à jouer dans le jardin. Prenant conscience du pouvoir qu'il détenait, il fut bientôt fatigué d'être un enfant et eut envie de  passer à l'adolescence, persuadé que cette nouvelle étape se révélerait plus amusante.

« Dès qu'il eut tiré un morceau de fil assez important, il se retrouva accompagné d'une très jolie jeune fille nommée Élise. Mais Pierre n'était toujours pas satisfait. Il n'avait pas appris à apprécier les plaisirs simples qu'offrait chaque étape de la vie. Il tira donc encore sur le fil et plusieurs années passèrent en un instant:. Il s'aperçut alors qu'il était devenu un adulte d'âge mûr. Élise était devenue sa femme et Pierre était entouré d'une nichée d'enfants. Mais il remarqua autre chose. Sa chevelure, jadis d'un noir de jais, commençait à devenir grise. Et sa mère, qu'il aimait tendrement, n'était plus la jeune femme qu'il connaissait, mais une vieille femme fragile. Pourtant, Pierre ne pouvait toujours pas vivre dans le présent. Il tira une fois de plus sur le fil magique et attendit que les changements apparaissent.

« Il devint rapidement un homme de quatre-vingt-dix ans. Son épaisse chevelure noire était maintenant aussi blanche que la neige ; Élise était morte quelques années plus tôt. Ses enfants avaient grandi et quitté la maison pour mener leur vie. Pour la première fois, Pierre se rendit compte qu'il n'avait jamais pris le temps d'apprécier les plaisirs de l'existence. Il n'était jamais allé à la pêche avec ses enfants. Il ne s'était jamais promené au clair de lune avec Élise. Il n'avait jamais planté de fleurs dans un jardin ou lu ces livres que sa mère aimait tant. Il avait brûlé sa vie.

« Cette prise de conscience l'attrista beaucoup. Il décida d'aller dans la forêt où il avait l'habitude de se promener lorsqu'il était enfant pour s'éclaircir les idées et se réchauffer le cœur Comme il s'avançait, il remarqua que les arbrisseaux de son enfance étaient devenus de grands chênes majestueux. La forêt tout entière semblait métamorphosée. Il s'étendit sur l’herbe d’une clairière et s'endormit profondément.

« Après quelques minutes, une voix aiguë résonna à ses oreilles. À sa grande surprise, la vieille femme qui lui avait donné la pelote de fil magique de nombreuses années auparavant se tenait devant lui. "As-tu aimé mon cadeau ?" demanda-t-elle.

« "Au début c'était amusant, répondit-il franchement, mais j'ai compris maintenant qu'il était empoisonné. Ma vie a défilé devant mes yeux sans que je puisse en goûter le moindre instant. J'ai vieilli sans rien connaître de l'existence. Je me sens vide."

« "Tu es ingrat, reprit la vieille femme. Pourtant, je vais t'accorder un dernier souhait."

« Pierre réfléchit un instant avant de répondre : "J'aimerais revenir au temps où j'étais un jeune écolier et reprendre le fil de ma vie."

« Aussitôt après avoir prononcé ces mots, Pierre se rendormit. Une voix le tira de nouveau de son sommeil quelque temps plus tard. Lorsqu'il ouvrit les yeux cette fois-ci, il trouva sa mère près de son lit. Elle était jeune, en bonne santé et rayonnante. Il comprit que l'étrange magicienne de la forêt avait exaucé son vœu et l'avait rendu à sa vie antérieure. Il débordait de joie.

« "Dépêche-toi, Pierre, lui dit sa mère, il est l'heure de se lever. Tu dors trop. À force de rêver, tu vas te mettre en retard pour l'école." Ce matin-là, Pierre se précipita hors de son lit, décidé à profiter de chaque instant de la magnifique journée qui s'annonçait. Il cessa dès lors de sacrifier le présent à l'avenir et vécut avec intensité chaque moment d'une existence riche et heureuse.

— C'est une belle histoire, admis-je.

— Malheureusement, John, Pierre et le fil magique n'est qu'un conte de fées. En réalité, nous n'aurons jamais une deuxième chance. La vie que nous menons est la seule occasion qui nous est donnée de nous éveiller aux splendeurs de notre monde et d'apprécier le cadeau de l'existence. Rappelle-toi que le temps perdu ne revient jamais. Cette journée qui débute doit marquer un tournant dans ta vie. Tu dois prendre aujourd'hui la décision de te concentrer sur ce qui importe pour toi, sur ce qui donne un sens à ta vie. Lance-toi. Fais les choses que tu as toujours eu envie de faire. Escalade cette montagne que tu as toujours eu peur d'affronter et ranime les joies de ton enfance. Cesse de remettre à plus tard le moment d'être heureux par crainte de faire les mauvais choix. Savoure le cours de la vie.

 

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