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Après l'amiante , la vache folle, le sang contaminé ... combien de temps faudra t il pour admettre le danger des ondes pour notre santé ?
Les ondes électromagnétiques émises par les mobiles sont-elles dangereuses pour la santé ? Les fabricants affirment que non mais des études scientifiques alertent régulièrement les pouvoirs publics. Le 23 juin sera Journée internationale consacrée aux dangers de la téléphonie mobile et des antennes-relais.
Ils n'ont rien de plaisantins ni de réfractaires au progrès et utilisent eux-mêmes des appareils sérieux pour mesurer les rayonnements. Mais comme tous les empêcheurs de tourner en rond et face à la puissance de l'industrie, les détracteurs du portable ont parfois du mal à faire passer le message, à croire que leurs S.M.S rencontrent des zones d'ombre. D'où cette journée du 23 juin organisée un peu partout en Europe pour braquer les projecteurs sur une question relayée en France par le Priartém (Pour une réglementation des implantations d'antennes-relais de téléphonie mobile), Agir pour l'environnement, et en Alsace par l'Institut de géobiophysique appliquée (IGA).
Minoré, voire écarté par les opérateurs, l'impact des ondes électromagnétiques sur lesquelles émettent les sans-fils continue d'interpeller associations et scientifiques. (Photo DNA - Philipp Anstett)
La Chine et la Russie plus restrictives
Basé à Didenheim près de Mulhouse, l'IGA travaille notamment en partenariat avec une vingtaine de médecins. Ses membres étudient l'impact des rayonnements naturels (veine d'eau souterraine, faille, réseaux telluriques) et artificiels (appareils électriques, ondes électromagnétiques) sur le système nerveux, endocrinien et immunitaire et proposent des solutions domestiques d'équilibrage énergétique.
« Notre cerveau est protégé par une barrière hématoencéphalique qui empêche toute intrusion de molécules indésirables. Des études démontrent que les ondes électromagnétiques la rendent perméable », constate Raymond Hert, responsable formation à l'IGA. Dans leur collimateur tout d'abord, les antennes-relais (*). « En France, un décret de 2002 autorise un seuil de risque cent fois plus élevé que ceux recommandés par les scientifiques et déjà appliqués en Italie, Autriche, Russie et Chine. » Les mobiles aussi bien sûr : « les jeunes de 12 à 15 ans dont la barrière hématoencéphalique n'est pas mâture s'en servent toute la journée. » Ou encore les écoute-bébés : « qui émettent des ondes et sont placés à côté de la tête du bébé. » Et puis il y a toutes les autres technologies sans fil qui investissent les logements. Sans fils mais pas sans risques. On sait que le four micro-ondes, qui émet sur 2450 MHzl (fréquence de résonance de l'eau), exerce une influence sur la matière, par quel miracle l'impact d'autres rayonnements hautes fréquences qui nous entourent serait-il nul ? « Le téléphone portable émet sur une fréquence de 900 ou1 800 MHz (GSM), de 2 200 MHz en UMTS, le Wifi sur 2400 MHz, le Bluetooth sur 2480 », rappelle Raymond Hert. Aussi l'IGA (**) demande-t-elle aux pouvoirs publics que soit délivrée aux usagers une meilleure information sur les incertitudes que laissent planer les technologies sans fils. Et tout simplement l'application du principe de précaution.
