Le gouvernement a tranché : le taux du Livret A passera le 1er février à 3,50% et celui du Livret d’Epargne Populaire à 4,25%. Or, ces deux placements auraient dû voir leur rémunération passer à respectivement 4% et 5%. Et ce, en vertu de la règle de fixation automatique du taux de l’épargne réglementée, basée sur l’inflation et les taux monétaires à court terme. Le gouvernement s’abrite derrière des circonstances exceptionnelles - un niveau anormalement élevé des taux monétaires depuis la crise des « subprime » - et la volonté de préserver la source de financement du logement social. Il nous semble injuste de vouloir régler ces problèmes sur le dos de l’épargne populaire.
Pétition
Lu aujourd'hui dans les DNA sur le sujet :
M. Jean-Georges Heintz, de Strasbourg :
« Il y a cinq ans, nos gouvernants ont mis en place une formule mathématique de révision semestrielle (1er février et 1er août de chaque année) du taux de rémunération du Livret A basé sur des critères « objectifs » du « marché » - érosion monétaire et évolution de la rémunération des placements sur les marchés financiers.
Compte tenu de ces critères, la rémunération du Livret A devait passer à 4 % au 1er février prochain (soit un taux réel de 1,4 % si l'on tient compte de l'inflation officiellement reconnue par l'Insee de 2,6 % sur l'année 2007).
Trop, c'est trop ! vient de décider notre gouvernement (défenseur des salariés et retraités, a dit récemment notre Premier ministre à l'Assemblée) : ce sera 3,5 % seulement (0,9 % réel).
Comme quoi, les lois du marché ne fonctionnent que dans un sens : celui des gros capitaux ! »